Historique de l'église St Étienne de Villy
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L’église Saint Étienne dans le centre du village porte des traces d’art roman, elle a été remaniée souvent depuis sa construction.
C’est la plus remarquable construction de la commune et, ayant défié les siècles, sa structure primitive est demeurée à peu près telle que les anciens l’ont connue. Elle possède le caractère simple et noble de nos campagnes, dans le style et l’esprit religieux du moyen âge. Elle est encore le seul souvenir et témoin du passé du pays, inspirant par son grand âge, un certain respect à l’égard des ancêtres disparus et des cérémonies paroissiales où autrefois, toutes les familles étaient représentées.
Au moyen âge et jusqu’à la révolution le village dépendait du seigneur de Maligny. Il fut érigé en paroisse en 1755.
L’église ne possède pas de clocher mais on devine l’unique cloche sous la toiture en tuiles de bourgogne, par l’existence de deux lucarnes au-dessus de la chapelle sud. On peut admirer son très beau portail roman sculpté du XIe siècle, celui-ci est encadré de deux colonnes à chapiteaux en volutes dissemblables. Le tympan est soutenu par deux consoles aux saillants, représentant l’un, une tête de moine aimable l’autre, une tête de diable « grimaçante » l’une et l’autre personnifient les génies du bien et du mal. L’archivolte contraste par sa belle ornementation de tores brisés. En entrant dans l’église, on pénètre dans une courte nef unique de bois datant de 1868 et éclairée de trois fenêtres romanes.
Les dosserets-colonnettes sont du XIIIe siècles.
La clôture du cœur au milieu de l’église est surmontée de deux statuettes d’anges qui encadraient autrefois un christ du XVIIe siècle. Quelques vitraux ou fragments de vitraux du XVIIe restent encore visibles (un christ en croix, un soleil …)
Sur les murs du chœur et de la nef, par endroit, on peut apercevoir les vestiges de la « litre funéraire armoriée » datant de 1626 : Peinture murale du XVIIe qui devait garnir tout le cœur et qui encadrait les croix de consécration. Certaines de ces croix ont été repeintes à l’identique en 1983 à l’occasion de la Saint Vincent.
Sur le mur de gauche on peut encore voir une peinture murale du XVIIe siècle représentant Saint Nicolas et les trois petits enfants. Sur la droite, dans la chapelle sud se trouve la « piscine » en pierre sculptée du XVe siècle.
Deux belles statues en pierre, de la Vierge et de Saint Anne à la chaise, ainsi qu’une autre de Saint Étienne, patron de la paroisse, sont remarquables.
Le Maître-autel est en bois sculpté et peint du XVIIIe siècle.
Les cloches ont été enlevées à la révolution, celle qui reste s’appelle « Marie-Adeline, elle a été bénie en 1882, et reçu pour parrain M. BAILLARD Pacifique et pour marraine son épouse FLOGNY Adeline.
Lors des préparatifs de la Saint Vincent tournante de 1983, en reculant l’autel de l’église, fut mise à jour une pierre tombale presque intacte, représentant épitaphe suivante :
«Cist-gist damle Marie-magdeleine vivante femme de défunt Mire Claude ROLLEY, vivant receveur de la terre et vicomte de Ligny, laquelle décéda le 27e jour du mois de septembre 1701, âgée de 72 ans»
Depuis plusieurs siècles, l’église avait souffert des intempéries et des hommes, en raison des époques désastreuses, des restaurations diverses tardives, et surtout du manque d’entretien provoqué par la négligence et de l’insuffisance de crédits. N’étant pas classé par les beaux-arts, cet édifice ne pouvait attendre aucun secours de l’état et des réparations urgentes se sont imposées au cours de ces derniers siècles.
Les réparations de la toiture ont toujours été une priorité durant ces trois derniers siècles : 1740, 1860, 1905, plus près de nous en 1974 et dernièrement en 2011 avec l’inauguration de la fin des travaux et la mise en place du nouveau coq sur le mât de l’église.
Le coq nouveau est arrivé !
Ce 24 septembre 2011, régnait une activité inhabituelle à Villy aux alentours de l'église Et pour cause. La population était invitée à 15 heures à une cérémonie particulière et inédite dans le village : la pose du coq sur le toit de l'église.
Le précédent gallinacé en cuivre, atteint par la limite d'âge et criblé d'impacts de plomb et balles, ayant mérité de la patrie, avait bien mérité ses droits à la retraite qu'il passera dorénavant dans la vitrine de la salle du conseil municipal.
Cet instant solennel symbolisait la fin des travaux de toiture du bâtiment religieux, exécutés par l'entreprise DROMBRY, qui, comme le rappelait le maire dans son discours, ont coûté 170 000 € subventionnés à 75 % par les différentes collectivités nationales, régionales et départementales.
Le coq nouveau, flambant neuf, a donc rejoint son perchoir, déposé sur le mât par un maire juché dans la nacelle des Ets DROMBRY.
Mais, tradition oblige, l'animal dut subir une épreuve avant de servir de girouette, la bénédiction. L'acte fut exécuté par l'abbé FIRA, ecclésiastique local bien connu.
Enfin pour que le coq soit apte à prendre ses fonctions, on lui fit faire trois tours sur son axe : 1 pour l'église, 1 pour la municipalité et 1 pour les villageois.
Pour clôturer l'évènement, la trentaine de personnes présentes fut conviée au pot de l'amitié dans la cour de la mairie.